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monnaie fondante
6 décembre 2008

non, non et non!

Le document vidéo précédent proposé par Sandre Aimard  qui se veut pédagogique et critique vis à vis des banques reprend l'opinion commune répandue autour du fonctionnement des banques et de l'argent.

Or, cette analyse est radicalement fausse! Désolé d'être aussi catégorique!

En effet, si ce qui est affirmé par ce document et par la grande majorité d'économistes, toute tendance confondue, était un tant soi peu vrai et vérifié -ce qui n'est pas du tout ce que l'on constate! - on ne pourrait comprendre pourquoi il y aurait une "crise de confiance" qui est pourtant là! Il suffirait que les banques décident de la "création monétaire" comme il est affirmé ici. Et de fait les économistes ne comprennent pas réellement avec leur façon d'analyser - ils s'empêchent de voir ce qui est pourtant dit ici assez simplement! Il s'agit d'un changement de logiciel d'analyse (sans doute aussi difficile que le passage de la terre plate à la terre sphérique!)

Or, malgré les affirmations du document, la création monétaire par les banques n'a jamais été! Cela ne se peut pas, un point c'est tout! Elles offrent du crédit, toujours refinancé par des prêteurs (épargnants = déposants), jamais autre chose! C'est un mouvement simultané. Même en contraignant les banques centrales à renflouer, cela reste vrai!

Il est vrai que l'abandon de toute couverture or est parfaitement établi depuis le trait de plume de Nixon en 1971 quand le dollar est devenu non convertible en or, et l'or a désormais un prix établi par l'offre, la demande et la spéculation, comme tout autre objet.

Mais, ce que les analystes confondent sans arrêt, c'est monnaie et crédit! C'est confondre monnaie et avoir monétaire, et, pour reprendre une image d'Helmut Creutz, le sucre pour son gâteau et le "droit" de récupérer un kg de sucre prété auparavant à la voisine, car c'est bientôt Noël et on veut faire de gâteaux!

En clair: une banque - nouvelle ou ancienne - veut accorder un crédit à un des demandeurs d'emprunt, ayant, en plus de solides garanties, que se passe-t-il en toute simplicité?

Il y a ouverture d'un "dossier", le banquier donne rendez-vous quelques jours plus tard pour répondre si, oui ou non, il peut accorder ce crédit.

En fait, il s'assure des modalités de refinancement de ce prêt dans tous les cas et obligatoirement! Cela ne peut être autrement, et c'est tellement vrai que même les crédits hypothécaires américains avaient fonctionné ainsi!

Les maisons construites ont bien été payées en payant les entreprises qui les ont construites, forcément! Le fait d'avoir titrisé les créances (fragiles ou "pourries") a eu pour effet que ces maisons ont été payées par les clients des banques du monde entier qui ont racheté, d'une façon plutôt forcée, ces titres risqués et actuellement considérés comme "toxiques", car les emprunteurs - occupants de ces maisons ne peuvent plus payer les mensualités! Les débiteurs occupent des maison fincées (trop cher) par d'autres, mais bel et bien payées, évidemment.

Cela laisse ouvert des dettes d'un côté et des créances d l'autre. Le règlement est impossible du fait de l'insolvabilité des débiteurs! Alors, les investisseurs les épargnants du monde entier!) se disent, à juste titre, trompés, spoliés, lésés, ruinés!

Ce petit jeu a été pratiqué dans ce secteur et aussi dans d'autres placements à haut risque! Le résultat est là! La crise de confiance est donc très profonde.

Si on pouvait rétablir la confiance en injectant les fonds nécessaires, comme le font répétitivement les grandes banques centrales, la confiance devrait revenir vite!

Or, il n'en est rien! Tout simplement parce que cet argent ainsi injecté bouche tout juste les plus gros trous provenant des exigences des créanciers. Et ces mêmes cranciers prennent l'argent pour, surtout, ensuite le mettre "en sécurité", c'est-àdire hors circuit.

Autrement dit la monnaie "créée" dans le but d'éviter l'effondrement du système (credit crunch) est aussitôt retirée par les investisseurs (épargants) échaudés qui font quoi? ils spéculent dans le très court terme, ou, plus simplement, ne font rien et attendent, ou, aussi, retirent de la monnaie liquide plus ou moins massivement et la placent das les coffres et sous le matelas! D'ailleurs si cet argent n'était pas si vit à nouveau hors circuit, nous aurions, au mieux une nouvelle bulle spéculative ou, plus probablement, une hyperinflation dévastatrice...

On peut donc dire que la monnaie "créée" par les banques centrales sous la pression du système de crédit menaçant de s'effondrer (la "création bancaire" est en fait un chantage exercé sur les banques centrales...) est aussitôt annulée par le retrait massif à l'autre bout et dans les poches des épargnants trop riches, devenus méfiants et avares (pour de bonnes raisons...).

La seule façon de refaire circuler cet argent et de maintenir le circuit de l'argent à flot, c'est-à-dire "en circuit",  serait de trouver un moyen de rendre "risqueée" la thésaurisation ainsi pratiquée par un système de révocation (de type monnaie fondante ou équivalent), afin que le circuit du refinancement ne s'assèche jamais!

Les système actuel de refinancement trouve sans doute actuellement sa limite!

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Commentaires
H
Johannes tu as raison. Hier les riches spéculaient avec l'argent qu'ils retiraient du cycle des échanges et dont ils ne savaient que faire sinon en retirer des intérêts (dividendes ou hausse de valeurs boursières...). Aujourd'hui les riches ont perdu confiance et ils mettent leur argent (qu'ils ne souhaitent pas utiliser dans le cycle de consommation car ils ont tout) sous les matelas ou dans des prêts à l'Etat plus sécurisés (voilà pourquoi l'Etat devrait pouvoir disposer de milliards).<br /> Une seule solution redonner l'argent aux pauvres en : annulant la dette des pays pauvres, en remontant les salaires et en instituant un revenu minimum d'existence ... mais en faisant attention à ne pas amplifier la crise écologique par des consommations inutiles et destructives (en favoriser le commerce locale et l'investissement public dans les services de proximité...).
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