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monnaie fondante

24 décembre 2009

échange avec Paul Jorion (suite)

Paul:
Comme je l’explique dans « L’argent, mode d’emploi », il n’y a pas à mon sens de problème « DE » la monnaie. Je m’intéresse maintenant plus particulièrement dans ce que j’écris aux raisons pour lesquelles on aboutit dans nos sociétés à la concentration de l’argent.

[Je ne sais pas si c’est un problème dû à votre ordinateur mais vous envoyez maintenant deux ou trois versions de chacun de vos commentaires].

JF:
Je ne vous suis toujours pas tout à fait!
Cette monnaie pose quand même l’énorme problème que les injections massives de liquidités dans les banqes en faillite n’ont absolument pas abouti dans l’économie réelle!
Comme vous le savez très bien, cela nourrit des bulles nouvelles largement, ou alors, les banques placent l’essentiel de ces liquidités simplement dans la banque centrale pour gagner des profits faciles et sûrs.
A quoi cela peut bien servir?
Cela ne peut être l’intention d’une politique monétaire digne de ce nom!
Et là, j’attends toujours que d’autres que moi proposent une idée pourquoi cela se passe ainsi!
Dans le même registre, on sait que la monnaie liquide est thésaurisée pour 90% du montant de son émission!
Les chiffres des banques centrales confirment cela parfaitement!
Comment dire dès lors « il n’y a pas à mon avis de problème DE monnaie »?
Cela ne fait pas sens, surtout de votre part!
[non, pas de problème d'ordi, sauf un peu de lenteur d'exécution, mais j'envois effectivement plusieurs versions parfois, car je suis un peu insistant pour de bonnes raisons]

Il resteque ce que je formule sans réplique valable pour l’instant: le fait d’attendre est déjà spéculer, pas nécessairment dans le mauvais sens, mais l’effet spéculatif opère à cause même de la monnaie!
La monnaie telle qu’e'elle est est bien la conserve de la richesse et, dans ce cas, se soustrait à son usage comme institution publique!
Comment accepter plus longtemps que l’autorité monétaire émet un instrument de paiement et d’échange qui pourra à tout moment se soustraire à son usage?
La monnaie incarne des notions contraires et inconciliables, elle devient dès lors fétiche, c’est le propre du fétiche d’incarner des choses paradoxales.
Ceci est bien un héritage de la monnaie or qui fonctionnait déjà ainsi!
Evidemment, le fait d’accumuler des billets peut être aisément compensé par la BC, ce qu’elle fait, mais, comme nous le voyons au Japon, ce n’est pas très efficace!
Je ne vois pas comment lâcher sur ce fait massif!
Pour revenir à votre livre, c’est vrai que vous écrivez que la monnaie doit aussi être réserve de valeur, ce que je ne conteste pas, mais je vous en prie, soyez nuancé sur cette question, car le diable réside là dans le détail et la précision!
Ce que j’articule à longueur de mes interventions est plus subtile!
Car la monnaie doit bien être « réserve de valeur », mais il faut absolument détacher cette fonction réserve de valeur du véhicule, du billet lui-même!
La réserve de valeur est le pouvoir d’achat. Et, dans ce que j’expose précisément, le pouvoir d’achat de la monnaie est préservé très exactement quand le billet passe de main en main, pas quand le billet tend à se retirer! Surtout que es prix moyens deviendront absolument stables dans ce que je propose, c’est technique!
J’expose aussi, dans le souci de la « conservation des quantités » que les billets « fondants » impliquent une restauration de masse au niveau central en continu.
Tout comme le temps qui passe, et tout comme les transactions sont successives, il est fondamental de prendre en compte le facteur temps, y compris dans l’idée de la réserve de valeur!
Encore une fois, au niveau de l’épargne, lla valeur sera complètement conservée et stabilisée avec la monnaie fondante.
Par contre, avec la monnaie actuelle qui génère des intérêts, la valeur de l’éparge est augmentée, ce qui diminue d’autant le pouvoir d’achat des emprunteurs! (sauf en cas d’inflationoù c’est le contraire, mais les intérêts plus élevés compensent cela et bien au-delà)
Si vous trouvez cela acceptable, il me semble que vos propositions ne donneront alors aucune possibilité de sortir du système.
Au niveau de la thésaurisation porteuse de déflation, ce n’est pas l’intérêt de la monnaie qui agit pour diminuer le pouvoir d’achat, mais la déflation signifie une augmentation de la valeur du trésor thésaurisé, et cela diminue d’autant le prix des biens, services, salaires et actifs financiers.
En cas de déflation, le poids de la dette devient totalement écrasant, et les créanciers s’enrichissent (autour de la part de monnaie restant circulante) en ayant un pouvoir d’achat plus fort pour revenir sur le marché quand bon leur semble.
Si vous ne trouvez rien à redire sur cette mécanique diabolique, je ne comprends vraiement pas ce qui peut changer par vos propositions d’interdiction des paris sur les variations des prix, mais je ne demande qu’à être convaincu…

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24 décembre 2009

propositions pour Paul Jorion

  1. A Paul, il est vraiment dommage que vous semblez supprimer certains de mes messages!
    J’insiste pour dire que la construction de l’argent tel qu’il est « y est pour beaucoup » dans les phénomènes que nous observons!
    Parler de « système de société » dans ce contexte est un faux-fuyant!
    Les « interdictions », toujours soviétiques, ne changent absolument rien à la mécanique déclenchée par la monnaie telle qu’elle est conçue!
    Comment peut-on maintenir la monnaie telle qu’elle est, dotée d’une contradiction interne redhibitoire, à savoir, elle est censée circuler, et au moment où on aurait le plus besoin qu’elle circule, à savoir au moment des crises systémiques, c’est là qu’elle circule le moins!
    Où est le problème de vouloir problématier ce point?
    Vous traitez des choses importantes dans votre livre, et vous avez publié mes commentaires, alors, je comprends mal pourquoi il faut maintenant se contenter de solutions qui ne peuvent pas marcher!
    Justement, la distinction entre capitalisme et et économie de marché est liée à cette problématique de la monnaie qui circule selon des critères capitalistes ou non!
    Aussi, le fait même d’entraver la circulation monétaire comme c’est le cas actuellement de tous les refinancements centraux par les banques (elles ne peuvent sans doute agir autrement étant la nature de cet objet absurde qu’est la monnaie actuelle), est déjà de la spéculation esentiellement!
    Spéculer c’est attendre pour voir.
    Je n’imagine pas que cette façon de faire soit le souhait des banquiers centraux ni même des politiques!
    Même les chefs d’entrerise ne le souhaitent probablement pas, mais il y a là une logique « rationnelle » totalement irrationnelle qui impose un tel fonctionnement!
    Si vous continuez à proférer que « c’est notre système de société » sans identifier plus clairement le point sensible, à savoir la conception même de la monnaie, vous ne trouverez pas la bonne réponse, cela me paraît totalement exclu!
    Comme vous le signalez, il faut avancer ensemble, il ne me semble pas concevable alors que mes critiques soient supprimées du blog!
    Il faut DEMONTRER puis problématiser ces questions, j’attends évidemment impatiemment votre nouvel ouvrage.
    Quant à la question des revenus, je pense comme vous pour dire que la répartition actuelle des revenus, où plus de 40%(!) du PIB sont devenus revenus du capital, autremnt dit, le fait qu’un travailleur donne plus de 40% fe ses revenus au capitaliste est bien le principal facteur de crise.

  2. Répondre

  3. johannes finckh dit :

    Votre commentaire est en attente de modération

    Je vous ai soutenu dans la question de la création monétaire via le crédit, chose qui n’existe tout simplement pas, alors je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas de suite autour de la question de la nature même de la monnaie!
    Cela est quand même la question centrale!
    Il faudra bien que cela vienne aucentre des préoccupations des économistes, car, sinon, des gens comme Casanova auront beau jeu de vous démonter!

2 juillet 2009

échange avec oppossum

  • Oppossùm dit :

    @ johannes finckh
    30 juin 2009 à 00:14
    Vous écrivez cette chose étrange en réponse à un de mes commentaires

    “jf: le risque pris, vous le dites! Pourquoi rembourser du “ex nihilo?”
    En fait, ne s’agissant JAMAIS du ex nihilo”, la nécessité de rembourser est vitale! Sinon, la banque est de sa poche!”

    J’ai l’impression que vous ne comprenez pas le ex-nihilo (pourtant celui de la BC fonctionne de la même manière)
    La nécéssité de rembourser du ex-nihilo découle du fait que sinon celui à qui on aura prêté aurait ‘pris’ (biens/services) sans ‘rendre’ à la société bien/service en valeur équivalente.
    Sinon , c’est du vol tout simplement. Dont la banque supportera le coût, ou plutôt, bien sûr dont elle cherchera à faire supporter le coût aux autres … si elle le peut.

    Dans le cas d’un prêt, celui qui supporte le coût d’un non remboursement est spécifiquement celui qui a prêté et en général il lui est beaucoup plus difficile de faire glisser ce déficit sur les autres.

    La planche à billet c’est quoi ? Du ex-nihilo qui ne sera jamais remboursé . Donc du vol au travers de l’inflation. En douceur. Bien sûr l’Etat volant un peu tout le monde , c’est tout le monde se volant … donc personne … enfin il faut analyser en finesse les transferts de valeurs car ce n’est surement pas neutre
    Bien entendu si l’état distribue ce surplus monétaire au système bancaire sans obligation de rembourser … ou à un terme tellement éloigné que ça n’a plus de sens , c’est le secteur bancaire, par expl, qui vole (encore ! ) le reste de la société .

    La nécéssite de rembourser est vitale. Tout signe monétaire . Sinon c’est du vol, la victime étant plus ou moins désignée suivant l’origine du ‘crédit’.

  • johannes finckh dit :

    @je sens ue vous comprenez enfn!
    Juste encore une précision!
    Les renflouements des banques par la BC va sans doute, comme vous dites, dans les poches des banques en tant qu’institution!
    Physiquement, cependant, les banques ne sont que des intermédiaires, elles ne sont pas à protéger en tant que telles, mais plutôt le fait que les crises systémiques liées à leurs faillites pénaliserait les déposants, c’est-à-dire les créanciers de la banque!
    Et puisque ce sont surtout les plus fortunés, leur influence fait que l’on sauve les banques, car cela sauve leurs biens à eux!
    Et le non-remboursement lié aux débiteurs insolvables est ainsi “socialisé” comme il se doit dans le capitalisme: privatiser les gains, socialiser les pertes!
    Il faut cesser, à mon goût, de “taper” sur les banques comme si elles incarnaient la “mauvaiseté” comme telle! Cela est absurde!
    Je maintiens que les renflouements, qui ne servent guère à refaire des crédits nouveaux, serviront surtout à financer des retraits liquides et des positions d’attente en vue d’autres bulles spéculatives à venir! Toujours pour presser un peu plus le citron!
    En toute rigueur, les détenteurs d’actifs “toxiques” auraient dû être de leur poche comme les investisseurs dans madoff!
    Mais s’agissant des banques endettées auprès de leurs plus gros déposants (les vrais investisseurs, personnes physiques!) Warren Buffet par exemple!), les créanciers ont tout fait pour sauver les banques, car, cela, ils savent faire!
    Autrement dit, le “ex nihilo” consenti par la BC est tout à fait différent que l’ex nihilo des banques qui n’existe tout simplement pas!
    Et tant que les économistes s’embrouillent avec cela, ils restent les complices “à l’insu de leur plein gré” du grand capital et de la non réforme monétaire!
    Par leur incompréhension de ce qui se passe, il continueront encore longtemps à poser de mauvais diagnostics, du genre “personne n’a vu venir la crise”! et autres inepties, et à proposer de mauvais remèdes qi ratent l’essentiel, à savoir qu’il faut en finir avec la monnaie RESERVE DE VALEUR, notion incompatible avec le fait que la monnaie doit circuler inconditionnellement, pour en finir avec les crises systémiques, gigantesque organisation de racket et de chantage exercé par les plus riches!
    Si ma position est si marginale, le scandale est bien là, les universités, de par leur méconnaissance systématique des faits, sont les meilleurs alliés du capitalisme agissant!
    Tout comme le commuisme était, en son temps, un bon rempart et un exemple suffisamment repoussant pour conforter le capitalisme de la guerre froide!
    Autrement dit, le savoir universitaire actuel des siciences économiques, stérile et sans conséquences pratiques sur l’économie réelle, contribue à protéger puissamment la perversité capitaliste en n’éclairant pas les politiques!
    Dois-je rappeler que Nixon, ce voyou, a accompli un acte économique d’une vraie grandeur en rayant d’un trait la couverture or du dollar!
    Si on avait écouté les économistes, on y serait encore, et la crise systémique serait encore autrement plus violente si n devait encore s’emmerder avec l’or!
    jf

  • 21 juin 2009

    échange avec junon moneta

    j'aimerais réagir à l'article de Junon Moneta, car il me semble que votre analyse du rôle et de la fonction de la monnaie ne me semble ni suffisant ni satisfaisant:
    En effet, il faut, à mon goût, distinguer bien plus finement en monnaie, crédit, création monétaire, l'aspect circulant et l'aspect "réserve de valeur".
    Si nous négligeons, dans ce domaine, d'être précis, il me semblons que nous ne saisirons pas comment nous en sommes arrivés au point actuel.
    Si vous permettez, je commenterai ce passage phrase par phrase en vert

    Vous écrivez:

    "La monnaie a toujours été nécessaire, mais l'humain a toujours triché avec ses monnaies. Il a inventé de multiples formes de monnaies (nourriture, coquillages, métaux précieux, matières rares), difficiles à trafiquer, et il a toujours introduit la « monnaie de singe » pour les populations, faciles à berner."

      JF commente:

         La notion de "tricherie", certes exacte, ne semble pas tout à fait saisir l'enjeu. Il faut bien dire en quoi consiste cette tricherie! Si la nécessité de la monnaie me semble indéniable, et ce depuis des millénaires, il s'agit de saisir en quoi consiste la tricherie possible. Il me semble que c'est quelque chose de sa conception ancestrale qui pose problème. Pour simplifier, son côté "difficile à trafiquer"que vous signalez est bien lié au fait de choisir un objet de la nature disponible en quantité limitée. Tant que ces monnaies naturelles sont utilisées telles quelles, il semble, selon ce que vous posez, que la "triche" est limitée ou nulle. On peut admettre cela. Mais cela ne répond pas au problème que des "monnaies de singe", comme vous dites, se substituent "toujours" à ces objets dignes de confiance. Pourquoi les populations serient-elles ainsi "faciles à berner"?

        Il me semble qu'une réponse vient du fait que la monnaie-objet naturel, l'or notamment, se révèle bien ,à un moment donné, insuffisante pour  organiser la complexité des échanges! En premier lieu, cette insuffisance provient, me semble-t-il, de la difficulté d'adapter la quantité de monnaie circulante à une économie en expansion. Car l'extension des échanges entre les agents nécessite sans aucun doute un volume circulant plus étendu à son tour, sinon, la monnaie fait rapidement défaut, elle devient rare, limite les échanges, elle devient donc rare et"chère". Autrement dit, les prix vont évoluer vers une baisse continue, ce qui revient à dire que le pouvoir d'achat de l'unité monétaire augmente sensiblement. Une telle monnaie aura tendance, dans un cycle se renforçant de lui-même, à circuler de moins en moins et à âtre thésaurisée, autrement dit, à devenir RESERVE DE VALEUR! Cet objet ainsi thésaurisé se "démonétise" ainsi peu à peu! Car une monnaie qui n'opère plus guère de transactions devient un objet que l'on accumule pour lui-même! Il devient un objet qui prend de la valeur (comme une bonne bouteille par exemple) avec le temps. La seule façon de "compenser" cela, pendant quelque temps, est la production de monnaie nouvelle. Tant que l'empire romain pouvait exploiter les mines d'or d'Espagne, l'empre fonctionnait en expansion du fait d'une monnaie circulante suffisante! L'opulence du début de l'empire est même proverbiale! Cette même opulence incitait les riches romains à importer des biens (exemple des épices et des pierres précieuses de toute l'Asie, l'Inde notamment), en échange de grandes quantités de pièces d'or frappées à l'effigie de l'empereur. Les archéologues trouvent encore aujourd'hui des trésors constitués loin de Rome et jusqu'en Inde et au-delà! S'ajoute à cela une certaine démonétisation des pièces en fabriquant des bijoux, des pertes quand un bâteau coule par exemple et aussi des trésors qui se constituent à l'intérieur même de l'empire chez les plus fortuné et les commerçants. Or, ces mines d'or se sont bel et bien épuisées au premier siècle après Jesus-Christ, et cela est, sans aucun doute, un élément décisif qui engageait l'Empire vers son déclin qui penait, pour la partie occidentale, quatre siècles. L'Epire d'Orient durait un millénaire de plus, car l'or y faisait, sans doute, moins défaut, en raison de son rôle commercial sans doute avec les pays situés plus à l'est.

        Mais j'arrête ici ce repère historique seulement esquissé et que des spécialistes connaissent bien pour venir aux temps actuels qui fonctionne avec la "monnaie papier" et qui a abandonné l'étalon or ainsi que toute autre référence à une monnaie disponible en quantité limitée. Est-ce pour autant une "monnaie de singe"? Amon sens, non, et je vous expose pourquoi en commentant la phrase suivante.

    Vous poursuivez:    

    "Depuis la « grande libéralisation » (années 1980-1990), nous avons confié la création de la monnaie aux plus grands tricheurs de tous les temps puisque, au lieu de créer des ateliers de fonte (industrie lourde) ou des ateliers d'imprimerie (industrie lourde elle aussi, du moins au départ), les grands commerçants, les banquiers, les assureurs et les Hauts Fonctionnaires sont devenus les maîtres absolus d'un système planétaire. Grâce à ce système, ils contrôlent les Banques Centrales (Europe) et Fédérales (Etats-Unis)... qui créent de la monnaie en un milliardième de seconde, en endettant les peuples et en puisant dans leur pouvoir d'achat futur avec de « la monnaie fondante » (trop abondante, et donc exerçant une fonction de « réserve de valeur » peu fiable). "

    JF Commente:

        Vraiment? Avons-nous confié la création de la monnaie ainsi à des "tricheurs", les "plus grands de tous les temps"? Mon analyse de ce qui se passe me conduit à une analyse différente. En effet, l'émission monétaire moderne, centrale, en billets et pièces, par les banques centrales, ne se trouve pas, comme exposé plus haut, bridée par une quantité limité de l'objet naturel, l'or notamment. L'abolition même de l'étalon or, notamment, l'abolition de la convertibilité du dollar en 1971, a eu pour effet, somme toute, heureux, de faire évoluer l'émission de monnaie centrale en fonction des évolutions économiques, la croissance intérieure et aussi celle du commerce mondial.

        Mais,  cette situation a conservé intacte un autre fait, un fait monétaire qui avait été maintenu intact comme au temps de la monnaie or: La monnaie centrale (M0) reste une valeur refuge! Surtout, comme vous le remarquez, depuis les années 1980-1990. Car en limitant l'inflation, initiée par le fait que les salaires ne suivaient plus l'inflation, les revenus disponibles se retrouvaient limités, et, du coup, l'inflation s'est peu à peu assagie jusqu'à aujourd'hui. Cette qualité de valeur refuge n'arrange pas, évidemment, les banquiers et autres collecteurs de fonds. En effet, comment faire "travailler " une monnaie que les agents aimeraient bien garder en poche dès que l'inflation ne menace plus guère?

        Il faut bien saisir que cette monnaie ne rapporte pas d'intérêts à son détenteur, mais seulement à celui qui la prête, en quelque sorte pour limiter le risque qu'il prend, notamment celui du non-remboursement. En clair, si l'individu veut que son épargne lui rapporte, il la porte en banque qui lui verse alors un revenu d'intérêt, histoire de l'encourager à confier ses économies à la banque. Par le jeu des intérêts et des intérêts composés, les volumes épargnés en banque sont devenus, depuis les années 1980, considérables. En réalité, ce mouvement avait commencé dès 1945, époque où l'essentiel de la richesse était américaine. En particulier, les capacités de production, mais aussi les 2/3 des réserves d'or du monde. la croissance de trente glorieuses a quelque peu changé la donne, et sans appauvrir les USA, les autres pays du monde occidental ont rattrapé une bonne part de leur "retard" sur les USA. Voulant alors "convertir", les USA (Nixon) ont empêché cela unilatéralement, en suspendant les accords de Bretton Woods.

    Cette libération de la contrainte de l'or peut aussi être interprêtée comme le début de la "grande libéralisation" que vous signalez! On s'est aperçu, en particulier les banquiers centraux, que l'absence de la référence à l'or ne changeait absolument rien pour ce qui est la détermination de la valeur de la monnaie. Celle-ci, en fait, se révélait dépendre de la richesse distribuée et produite, et, après une petite décennie (période des chocs pétroliers) d'apprentissage et de politique keynesienne, le monde dit capitaliste s'est converti au monétarisme.

        Il faut se souvenir ici aussi que l'épargne continuait à affluer dans les banques qui continuaient à la rémunérer confortablement. Comment les banques pouvaient-elles rémunérer ainsi l'épargne? Cela ne s'explique que par le fait que les banques ne stockaient en fait jamais les fonds collectés, mais ces fonds leur permettaient de "travailler", c'est-à-dire d'accorder des crédits en volume croissant, et au même rythme, exponentiel, que la croissance de l'épargne.

    L'abondance des fonds à prêter reflétait celle de l'épargne du côté d'une petite minorité.

    Et, il se trouve que "les plus grands tricheurs de tous les temps", comme vous écrivez, étaient bien contraints de faire des placmenets, de contrainte les emprunteurs à emprunter, au besoin en faisant appel aux états eux-mêmes pour se substituer aux emprunteurs de plus en plus insolvables.

    Car l'épargne ne peut être rémunérée que si, par ailleurs, elle est investie dans des projets "rentables", c'est-à-dire producteurs d'intérêts. Avec les défauts apparus en 2007 et 2008, nous avons bien assisté à un début de "credit crunch", car les épargnants, via la faillite menaçante de leurs banques de dépôt et d'investissment, se sont réveillés inquiets (à juste titre) et, du coup, le refinancement pose bien les problèmes que nous connaissons.

    Et vous avez raison, les système bancaire a, en raison du risque systémique, bel et bien contraint les banques centrales à émettre beaucoup de monnaie pour "couvrir" ainsi les gigantesques trous de refinancement apparus brusquement.

    Quant à la fonction "réserve de valeur" que vous qualifiez de "peu fiable", on ne peut pas vraiment vous contredire, ni approuver sans réserve, car, en attendant une possible, probable hyperinflation, nous avons plutôt un climat déflationniste, notamment en Bourse et dans l'immobilier, mais au Japon, c'est général déjà.

    Les déséquilibre mondial lié aux déficits géants des USA  nous "protège" provisoirement d'une dépréciation rapide du dollar, car cela ruinerait les créanciers qui ne veulent surtout pas cela! Il gardent donc leurs actifs en dollar et "toxiques".

    Votre usage du mot "monnaie fondante" me pose un problème: S'il est vrai, sans doute, que beaucoup de monnaie centrale a été émise sans véritable contrevaleur, celle-ci ne me semble pas "fondante", ni au sens inflationniste ni au sens d'une "fonte faciale" (proposition gesellienne), mais l'objectif en est plutôt de préserver, coûte que coûte, la notion de la monnaie RESERVE DE VALEUR!

        Les agissements des banquiers centraux traduisent surtout un vrai désarroi, mais cela nous approche plutôt du gouffre au lieu de nous en éloigner, je pense que nous sommes d'accord sur ce point. Les actes des "plus grands tricheurs de tous les temps", il est vrai qu'il se remplissent les poches au passage,  sont cependant essentiellement  motivés par la nécessité absolue qu'éprouvent les détenteurs de capitaux (les plus grandes fortunes notamment) de trouver toujours et encore des placements rentables, en clair, des débiteurs nouveaux! Or, il n'y en a plus guère de nouveaux débiteurs solvables, d'où le blocage du système. les acrobaties financières des vingt dernières années, de plus en risquées et rémunératrices selon ces risques, sont déjà la conséquence du fait que des placements réellement industriels (l'industrie lourde dans votre écrit) étaient déjà problématiques depuis vingt ans au moins! En quelque sorte, ces vingt années ont permis de différer la crise systémique qui menaçait, en fait, déjà en 1990, au Japon en particulier!

        Pour changer ce dilemme, je vous écrirai, si vous le souhaitez, sur ce qu'est la monnaie anticrise (ou véritablement "fondante"), telle que Silvio Gesell l'avait proposée en son temps et qui permet de surmonter les blocages actuels, sans inflation!

    Bien à vous, jf

    16 juin 2009

    LA THESAURISATION et L'EPARGNE

    1)Je crois que je n'ai pas été assez clair! J'appelle "thésaurisation" précisément les sommes de monnaie liquide en caisse et en poche, voire en coffre fort! Ce sont des sommes éminemment variables selon des critères largement de ce que les individus préfèrent et selon leur confiance dans le système bancaire! Il s'agit, pour moi, de sommes qui ne retournent pas à la banque pendant des moments parfois longs!

    Ces sommes sont ainsi soustraites à la circulation monétaire; elles diminuent donc M0 circulante, et ce en dehors des décisisions de la BC.

    Si la thésaurisation était stable dans le temps, même importante, elle n'aurait guère d'impact sur l'économie. Mais elle n'est absolument pas stable!

    Elle constitue une menace pour le système, et cette menace est bien à la racine de l'intérêt d'épargne que proposent les banques!

    La thésaurisation en elle-même ne rapporte aucun intérêt. Son efficacité est ailleurs, notamment celle d'être une menace déflationniste et systémique.

    Un climat de baisse des prix revient à une valorisation de la monnaie, et les "thésauriseurs" sont gagnants en spéculant à la baisse des prix. J'avoue que c'est un peu "théorique", car la BC, depuis l'abandon de l'étalon or, a les moyens  de remettre autant de monnaie qu'il faut par en haut.

    2)J'appelle "épargne" ce que les particuliers ramènent à la banque, et là, je dis que les particuliers ramènent leur monnaie à la banque parce que les banques les rémunèrent et parce qu'il ont confiance en la sécurité du sytème bancaire. Si l'intérêt, avec la monnaie anticrise, devait sensiblement baisser, l'incitation d'épargner se déplacerait, car en régime de monnaie anticrise, les thésaurisations (cf1)) deviendraient vite coûteuses, ce qui est la raison même de de l'introduction de la monnaie anticrise que je souhaite! Rendre la monnaie pleinement disponible et efficace via un retour impeccable vers les banques, sans delai inutile!

    Actuellement, c'est bien à cause de la rémunération que les particuliers ne thésaurisent PAS davantage! Par contre, ils épargnent (en banque) ce qui est différent, totalement différent dans les effets!

    3) la justification et la "philosophie" de l'intérêt sont sans doutes vieilles comme le capitalisme lui-même!

    Vous ne serez pas surpris que je vous dis à quel point il est, pour moi, fondamentalement ILLEGITIME, car il est bien la rente capitaliste pour l'essentiel!

    Pour expliquer cela, il faut que je revienne sur la théorie de la monnaie à partir du moment où l'on distingue la monnaie comme échangeur universel de la fonction RESERVE DE VALEUR que la monnaie tradionnelle a aussi! Abusivement, à mon sens!

    En effet, en travaillant en échange de monnaie, j'obtiens donc le droit d'acheter en valeur autant que j'ai avancé de par mon travail.

    Or, mon travail a une valeur qui a tendance à diminuer avac le temps qui passe. Par exemple, je produits des fraises, si je ne les veends pas au prix de ma production dans un delai rapide, mon travail subit des pertes importantes! Même chose en produisant des automobiles. On peut étendre ces considérations à tous les biens et services.

    Par contre, en recevant de l'argent, je deviens, avec la monnaie actuelle, pas avec la monnaie anticrise, le MAITRE DU TEMPS! Car le fait d'avoir de la monnaie en poche, ou même en banque, me permet d'attendre, de choisir et différer l'achat assez librement!

    Etant maître du temps (time is money!), je perçois alors, en toute rigueur, un "dédommagement" quand j'utilise ou prête la monnaie, et ce dédommagement s'appelle "intérêt", la rente du temps, une fonction stricte du temps! C'est comme si mon travail éphémère était devenu, par le passage par la monnaie, une valeur éternelle!

    Une monnaie qui permet ce tour de passe-passe,  notre monnaie actuelle, fait que la racine du capitalisme est bien là, selon moi! Au nom de quoi est-il justifiable qu'un avantage acquis une fois (j'ai bien travaillé et bien vendu!)  devienne un avantage structurel et définitif?

    Il me semble que Proudhon, un des inspirateurs de Gesell, était très opposé au système à intérêts, tout comme l'église, avant...

    Si Proudhon avait pu proposer et expérimenter les banques d'échange, c'est qu'il voulait justement "élever la marchandise au rang de la monnaie", ce qui était, évidemment un échec! Gesell, au contraire, en gardait l'idée, mais il proposait le contraire: parce qu l'on ne peut élever la marchandise au rang de la monnaie, il faut proposer le contraire: "ravaler la monnaie au rang des marchandises!"

    Tout ce qu'il proposait comme monnaie (franche =Freigeld en allemand) et que j'appelle monnaie anticrise, ne veut que ça! Rendre l'échange enfin équitable sur un plan formel!

    Dans le détail, cela n'implique pas un changement des rapports de prix, car ceux-là, au contraire, deviendront très stables avec la monnaie anticrise, mais cela implique une circulation constante et impeccable de la monnaie.

    Je rappelle que la monnaie n'est monnaie que circulante!

    Dès que la monnaie quitte la circulation (thésaurisations), elle n'est plus, en toute rigueur (gesellienne), "monnaie", mais devient une chose!

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    16 juin 2009

    LA NATURE DE LA MONNAIE

    Pour revenir à la question centrale de ce qu'est la monnaie, l'insistance que je peux avoir sur le statut spécial de la monnaie fiduciaire, cela vient d'une autre observation que je n'ai pas encore exposée et qui apportera, je l'espère, un éclairage nouveau!

    0) Tout d'abord, ce n'est pas la monnaie qui est à la base, mais le fait que l'être humain travaille et doit ensuite partager le fruit du travail! Jusque là, tout le monde suit.

    1) Ensuite, l'invention de la monnaie, ancienne et toujours nouvelle, a radicalement changé les rapports humains. Pour étendre cette réflexion à la nature même de l'être humain, on peut dire que le fait que l'être humain parle, le "parlêtre" de Lacan, change tout.
    Par analogie, j'affirme (Lacan le dit aussi, d'ailleurs, mais peu importe ici!) que le signe monétaire est le "signifiant à tout faire", qu'il organise comme rien d'autre la société comme telle. Aujourd'hui, on peut affirmer, selon moi, que l'économie est monétaire ou n'est pas! On peut encore dire que les divergences sociales sont solubles quand elles sont "monnayables", c'est-à-dire quand on peut mettre de la monnaie (d'échange) sur la table. Par ailleurs, la monnaie est d'état ou n'est pas, car sa crédibilité dépend de ce que tous l'acceptent! D'où, pour l'essentiel, les difficultés de la monnaie locale tant qu'aucune autorité crédible ne la cautionne!

    Dans le quotidien des échanges économiques, nous "parlons" euro ou alors, cela ne compte pas! Ou dollar, etc...

    A partir de ce moment-là, on peut dire, d'une façon lapidaire, que la monnaie n'existe que l'instant où elle est sur la table!
    Tant que le billet est dans ma poche ou, plus loin, tant que la somme est créditée sur mon DAV, l'échange n'est pas réalisé, et il est impossible de savoir quand et où il va avoir lieu!

    En toute rigueur, la monnaie n'est monnaie que l'instant de l'échange pour devenir un objet l'instant d'après.
    Il me semble que c'est cette réalité-là qui fait qu'il est à ce point difficile, pour beaucoup, de définir ce qui est monnaie et ce qui n'est pas monnaie!

    Pour radicaliser encore, la monnaie est échangeante ou n'est pas! En même temps, elle a un caractère "permanent"
    Juste avant l'acte de l'échange, c'est un trésor précieux, et juste après aussi! Pour les comptes bancaires, y compris les DAV, cela reste des promesses de monnaie non réalisées! Même si l'échange de ces promesses est souvent satisfaisant.

    Mais je ne souhaite pas plus que cela insister sur ce point du débat pour avancer, car, à mon sens, cela est tout à fait secondaire pour saisir ce qu'est la monnaie et s'éclairera mieux dans la suite.
    Cette logique binaire qui fait que l'objet monnaie est à la fois un objet qui passe de main en main et que l'on thésaurise plus ou moins indéfiniement (que l'on cache!) comporte en elle-même toute la difficulté de ce qu'il y a à saisir!

    2)Considérant le monde des biens et services offerts (que j'appellerai marchandise pour ce débat qui suit) en échange de la demande incarnée par la monnaie au moment de l'échange, nous constatons les faits suivants:

    La marchandise apparaît sur le marché, y reste le temps d'être vendue, puis disparaît, en principe, à tout jamais, via la consommation et la destruction. Autrement dit, nous n'avons pas, comme pour la monnaie, une réapparition sur le marché.

    3) J'ai déduit, d'abord, que le mouvement de la monnaie pourrait alors être qualifié de circulaire, un mouvement de réapparition, fréquente ou rare, sur le marché, pour opérer l'écoulement de la marchandise engagé ainsi dans un mouvement linéaire de la production vers la consommation. Selon cette approche, c'est le point de rencontre de la monnaie circulante avec la ligne droite effectuée par la marchandise, autrement dit, le point où la tangente touche le cercle pour s'en éloigner à nouveau qui peut être considéré comme le moment de l'échange.

    4)Cette image assez simple permet de déduire que le mouvement circulaire de la monnaie, quand il est régulier et constant, quand la rotation du cercle s'effectue toujours à la même allure, opérera l'écoulement de la marchandise d'une façon constante. Et quand, par contre, ce mouvement circulaire est dérangé, ralentit, l'écoulement de la marchandise ralentit à son tour! Inversement, une accélération du circuit produit une accélération de l'écoulement de la marchandise.
    Ce changement du mouvement circulaire est décrit aussi comme la "vitesse de circulation" (ou de transaction) de la monnaie.

    5)On peut, sans peine, étendre cette image à tout ce que la monnaie achète, y compris les biens d'équipement, les maisons, etc...

    6) Il y a un autre élément qui frappe dans cette image: la réapparition continuelle de la monnaie sans rien perdre de son pouvoir échangeant (hors inflation ou déflation pour le moment) lui confère un singulier pouvoir! En effet, ce pouvoir d'achat constant, cette bonne résistence au temps qui passe, tranche singulièrement avec la mauvaise résistence au temps qui passe qui affecte la marchandise. La marchandise est engagéé, dès qu'elle est produite pour le marché (imaginons des fraises par exemple, ou un journal quotidien), dans une course contre la montre! Si elle n'est pas échangée pour être consommée, elle se "consomme" toute seule et sur place! Cela s'applique même aux biens durables, à l'exception,sans doute, de l'or des diamants et de la terre en principe, ainsi que quelques autres articles particulièrement "durables". Mais pour l'essentiel des marchandises, le principe de l'usure du temps s'applique. Pour les biens d'équipement et les maisons, cela s'appelle "amortissement", voire "obsolescence" parfois, en tout cas, ce sont des événements qui ne frappent en rien le signe monétaire.

    7)En cela, d'ailleurs, le signe monétaire se révèle être un objet (ou un "signifiant") bien particulier, à savoir un objet qui n'est pas "atteint" par le temps qui passe! Cette qualité est certainement un héritage de la monnaie or qui, du fait que l'or résiste bien au temps qui passe, a donné le modèle et le cadre règlementaire à la monnaie telle qu'elle est. Cet objet, de fabrication humaine et absolument primordial dans le fonctionnement économique, a ainsi un comportement et un fonctionnement pour le moins baroque! Un objet d'échange qui résiste au temps qui passe!

    8) Il résulte de ce caractère baroque de la monnaie des conséquences:
    *sa résistence au temps qui passe lui confère un pouvoir qui lui permet, à sa guise, de retarder les échanges, autrement dit, la monnaie se retire plus ou moins longtemps de son mouvement circulaire, en fonction de ce que décide son détenteur. Le ralentissement, via des thésaurisations, est parfois à ce point massif que l'on doit parler alors de véritables modifications de la monnaie circulante (M0) que la BC compense comme elle peut par une émission supplémentaire, car, sinon, nous assiterions à une déflation violente!
    *Le détenteur agit ainsi parce que cette façon de faire lui confère un avantage et un pouvoir: celui de la maîtrise du temps qui passe, en tout cas face au producteur de marchandise qui ressent toujours une "urgence" à vendre!
    *L'intérêt monétaire net, une fonction stricte du temps, est ainsi la racine même du système capitaliste!

    9)Il s'ensuit aussi qu'il suffirait de construire une monnaie qui résiste moins bien au temps pour trouver une sortie du capitalisme et de la crise systémique dans laquelle nous sommes.

    10)Le pouvoir capitaliste de cette monnaie se transmet, via les banques, chargés de remettre la monnaie dans le circuit, à l'épargne, puis au crédit et puis à tout ce qui se constitue comme capital!

    11)Si je dis toujours que les banques ne créent pas de monnaie, cela vient de cela aussi: elles sont largement occupées, déjà, à remettre la monnaie dans le circuit en collectant l'épargne et à éviter ainsi des thésaurisations massives, afin de maintenir le circuit monétaire fonctionnel!
    Elles ne créent pas de la monnaie, car cela contredirait radicalement le fonctionnement circulaire de la monnaie. Elles ne l'affirment d'ailleurs nullement!

    28 mai 2009

    capitalisme et autorégulation

    A mon sens, l’autorégulation des marché est impossible du fait du régime capitaliste dans lequel nous sommes prisonniers.
    Et ce capitalisme prend sa racine dans la seule monnaie telle qu’elle est, objet d’échange et RESERVE DE VALEUR ULTIME!
    Un seul et même objet incarnant ainsi deux objectifs totalement inconciliables et contradictoires!
    Autrement dit, dès que l’autorégulation des marchés aura joué pendant un temps, c’est la logique capitaliste qui reprend le dessus qui, en concentrant les richesses et en creusant l’écart entre créanciers et débiteurs (riches et pauvres), fige le jeu, bloque les échanges et les investissements, et nous nous enfonçons dans la crise!
    Les soubressauts auxquels nous assistons ne dureront pas, je partage l’analyse de Paul Jorion.
    A la fin, c’est la civilisation toute entière qui se retrouve menacée, un peu comme la seconde guerre mondiale était bien la sortie de la crise de 29!
    Si on ne modifie pas l’émission dela monnaie elle-même au sens de la monnaie anticrise que proposent les geselleiens, je crains fort qu’il n’y ait pas véritablement d’issue à cette crise - sauf après une catastrophe encore plus grande que la seconde guerre mondiale qui, déjà, n’a pas débouché sur un monde paisible!
    Un pays émergeant (la Chine?) pourait-il prendre la relève et devenir moteur d’un ordre capitaliste engagé dans une fuite en avant?
    Je n’y crois guère en raison du retard encore trop important de ce pays, et aussi en raison des limites des ressources sur terre, certainement plus près d’être atteintes que par le passé.
    L’autorégulation ne pourra se déployer en continue et d’une façon stabilisante qu’avec la monnaie anticrise!

    17 mai 2009

    réponse à Bruno

    Cher Bruno,

    je sais bien que vous n'approuvez pas la monnaie telle qu'elle est! Vous m'aviez bien répété plusieurs fois que l'idée de la monnaie qui serait grevée de "frais de garde" en fonction du temps, telle la monnaie fondante, vous paraît pertinente et juste! Je ne me trompe pas? Mais quand il s'agit de proposer des solutions, hélàs, vous manquez d'insistance pour aller dans ce sens, me semble-t-il!

    Plusieurs fois déjà, j'ai pointé qu'une limite légale des taux ou un système à prêt gtatuit ne peut pas fonctionner, car l'être humain est comme il est!

    Si on peut imaginer qu'entre personnes "civilisées", si cela existe, de telles dispositions pourraient suffire, je suis certain qu'il y a toujours quelques uns qui ne se soucient que leur profit immédiat, et cela ne sera guère possible de contrer tant que la monnaie peut rester réserve de valeur! On peut bien dénoncer de tels comportements, mais qu'est-ce que cela change?

    Autrement dit, pour les gens dits civilisés, pour ceux qui se soucient aussi du prochain, bel idéal chrétien qui m'est plutôt sympathique, d'autant que les autres religions partagent largement cet idéal, vos idées marcheraient, mais croyez-vous (une question de croyance donc) que cela marche dans le monde tel qu'il est? Si lm'amour du prochain se généraliserait, ce serait peut-être formidable! Mais je ne vois advenir cette utopie-là! Peut-être pas plus que la mienne?

    Je maintiens néanmoins mon exigence si radicale, et si la communauté des économistes voulait bien se saisir de telles idées, les chances augmenteraient sans doute: il faut bien atteindre le capitalisme à sa racine millénaire, à savoir au niveau de la monnaie elle-même!

    C'est le fonctionnement de la monnaie qui est la principale cause du capitalisme tel qu'il est!

    La réforme gesellienne n'empêcherait ni l'enrichissement de ceux qui se débrouillent mieux ni la faillite de ceux qui se trompent, mais elle empêchera la rente capitaliste, et par là, elle permettra aux plus faibles de se relever, ce qui n'est plus possible actuellement! Et cela serait déjà pas mal!

    La réforme gesellienne n'empêchera pas non plus que d'autres richesses se constituent et s'accumulent même auprès de quelques uns, et des taxes, notamment foncières, seront certainement toujours nécessaires après une telle réforme!

    Seulement, les accumulations d'autres biens n'auront pas la même conséquence de crise systémique que l'accumulation de la monnaie elle-même!

    Pour revenir à ma distinction (exposée déjà dans l'ouvrage de Gesell) entre besoin de monnaie et demande de monnaie, il est clair que l'accumulation capitaliste, qui porte sur la monnaie elle-même en fin de compte, aura pour effet de retirer la monnaie circulante qui est bien un "besoin" au sens où, sans elle, l'économie marchande n'est tout simplement plus possible!

    Les citoyens dits normaux font constamment "demande" de monnaie en échange de leur travail, de leurs biens et de leurs services, et c'est bien cela qui est actuellement entravé par les rétentions massives de liquidités, que ce soit du numéraire ou, par extension et en stricte conséquence de la rétention du numéraire, du crédit!

    Les banques préfèrent bien rester liquides auprès des BC actuellement, même si cela ne leur rapporte que peu, que financer l'économie, car le risque est ainsi moindre pour elles.

    Et c'est seulement quand le risque de rester liquide devient plus élevé que prêter à des emprunteurs maintenus solvables (tout cela grâce à la monnaie anticrise) que nous pourrons surmonter la crise actuelle!

    Et l'"idéal" d'un prêt à taux faible ou nul pourra devenir réalité, moyennant quoi, l'écart extrême entre riches et pauvres se réduira mécaniquement!

    Le revenu minimum de dignité ne me semble pertinent qu'après l'instauration de la réforme monétaire.

    Dans la situation actuelle, cela n'entamera absolument pas la rente du capital, moyennant quoi, les plus pauvres seront toujours sans aucune perspective!

    Et si ce système a pour effet de diminuer la quantité de travail effectuée (même mal payée, tant mieux en apparence pour les plus pauvres), cela aurait pour effet la raréfaction de la production à redistribuer, et une évolution inflationniste aurait vite fait d'annuler les bienfaits d'une telle mesure!

    Nous avons une petite idée de ce qui se passerait quand nous considérons les allocations logement versées aux faibles revenus (souvent déjà directement aux propriétaires!): les loyers augmentent au point que, sous le trait, ces même pauvres n'ont pas plus, et tout le bénéfice est pour les propriétaires.

    Aussi, je vous engage (si vous voulez) de soutenir résolument la réforme monétaire, sans quoi, toute autre mesure sociale me semble vain!

    Bien amicalement, jf

    17 mai 2009

    avertissement

    Mon cher ami Jean-Louis,

    Je t'écris ce petit mot en l'adressant en même temps aux autres. Il me semble que nous sommes à un point de nos échanges où il est difficile d'aller plus loin pour mes correspondants!

    Et, finalement, j'en ai parlé hier avec ma femme qui reste toujours étonnée que je reste tant d'heures devant ma machine, alors mes correspondants semblent rester sur leurs positions, comme moi, d'ailleurs! Vous vous faitres plaisir, ajoute-t-elle. Elle n'a pas tort, heureusement qu'elle est là pour incarner pour moi le principe de réalité! En criant "à table!" par exemple!

    En même temps, elle ajoute quand je lui explique mon obstinantion: "tu ne vas pas les changer, car cela fout en l'air toute leur vie académique, toute leur vie, leur raison de vivre et d'enseigner! Toi, tu as un autre métier qui te fait vivre, pas eux! ce que tu leur demande est sans doute au-dessus de leur force!"

    "Ils doivent dire comme on leur a dit, et si les concepts n'ont aucune prise sur la réalité, si leurs savoir universitaire ne débouche sur strictement rien d'utilisable, c'est ainsi et cela restera sans doute ainsi, ils sont payés pour soutenir un savoir inutile!"

    "Mais tout de même, lui dis-je, en médecine, il y a bien de temps en temps des avancées, et, en économie, à l'université, il n'y en aurait pas?"

    En posant cette question, un élément de réponse surgit: C'est la pratique! Le dédain qu'ont les universitaires pour la pratique, cela se constate quand ils ne peuvent tout simplement pas entendre ni lire ce qu'écrit par exemple Paul Jorion ou Silvio Gesell, des praticiens avérés et qui ont théorisé à partir de leur pratique!

    Je dois remercier aussi mon père et mon grand-père, car je suis tombé dans l'économie franchiste étant petit, même si j'ai parfois un peu moins fait pour cette cause, du fait de mon relatif isolement et de la nature inouïe dans tous les sens du mot du texte gesellien!

    Comme écrivait Karl Walker, un des meilleurs connaisseurs de Gesell et héritier au sens où il a fait rééditer l'ordre économique naturel en allemand en 1949, voci le dilemme:

    "L'auteur de cet ouvrage"(Silvio Gesell) n'était pas un économiste académique mais bien un de ces hommes en état de grâce qu'il y eut souvent dans l'histoire du progrès humain, des inventions et des découvertes, et qui, en se positionnant ailleurs que les professionnels, entrevoient de leur champ de vision soudain des éléments d'un problème et les possibilités de sa solution. Ceci est arrivé au découreur de l'économie franchiste sans qu'il soit parti à l'origine à la recherche d'une telle solution. Mais, voir dans une telle situation, sans formation académique particulière, l'importance de la chose, voir ce qui est essentiel, déceler comment s'enchaînent les éléments en sousjacent et leur loi interne, découvrier où se situent les nouveaux points de départavec des possibilités tout à fait nouvelles et insoupçonnées, cela a été, de tout temps, la marque du génie véritable."

    Suivre Gesell est de ce fait plus facile pour quelqu'un comme moi, car je ne vis pas de la caste des économistes, j'ai un autre métier qui me nourrit!

    Suivre Gesell, pour un économiste, c'est rompre avec la pseudoscience économique dans son ensemble et prendre un départ nouveau!

    Et cela, c'est effectivement risqué, car toute la pseudoscience autour de la création monétaire via le crédit, la définition même de la monnaie, l'origine de l'intérêt et de la rente du capital, tout, tout tout est re mis en cause et mis à l'endroit d'une façon simple et cohérente par Gesell!

    Les universitaires ayant pris acte de son travail sont peu nombreux, et, en général, après un exposé académique ou un séminaire, cela n'a visiblement aucun autre impact sur eux, car, comme je le constate aussi dans mes échanges, je suis toujours rapidement amené à "taire" la solution de la monnaie franche, car cela dérange visiblement!

    Il est vrai que cette solution dérange le grand capital, et les économistes sont manifestement, "àl'insu de leur plein gré" ou ouvertement pour d'autres, à la botte de la haute finance!

    Pourquoi la nature même de la monnaie, héritée de la monnaie or, et qui est un objet qui défie tout sens logique, en étant objet cessible et objet de collection à la fois (objet d'échange et valeur refuge), ne leur pose visiblement pas de problème?

    A qui profite une telle indigence intellectuelle de la part des soi-disant savants aéconomistes?

    Je t'en dirai plus bientôt, à+, jf

    16 mai 2009

    l'émission de monnaie centrale

    Cher Bruno, cher Paul, et les autres!

    Décidément, vous me poussez dans mes retranchements, je vous en remercie!

    La banque centrale émet de la monnaie parce qu'il en faut bien une!

    Les banques commerciales, comme nous tous, sont usagers de la même monnaie!

    Oui, c'est vrai, au fond de moi, vous interprêtez juste, la seule vraie monnaie reste bien la monnaie centrale!

    Tous les autres biens et services s'échangent grâce à elle, et elle seule! Et parce qu'elle existe et est réputée!

    Les DAV, pour lesquels je veux bien faire des concessions langagières, sont néanmoins, en toute rigueur, seulement des avoirs, des promesses de tant de monnaie (centrale).

    Et, en tant que promesses, elles fonctionnent souvent et sont acceptées très largement dans les échanges, mais ces transactions sont, en toute rigueur, des échanges entre marchandises:

    Une promesse (de tant de monnaie) contre un bien!

    Il y a un autre détail qui a son importance, sans doute, on verra bien!

    Le billet et la pièce sont anonymes, la "promesse" qu'ils comportent sont d'une nature radicalement différente des autres promesses, car il s'agit d'une garantie légale.

    L'extension de cette garantie légale jusqu'à 70 000 euros sur les comptes bancaires est, par contre, un aveu de faiblesse du système, car, avant 2008, nul n'aurait osé ou même imaginé devoir faire une telle promesse qui n'engage que ceux qui la reçoivent! Et qui est un formidable aveu de fragilité!

    En toute rigueur encore, la monnaie centrale circule véritablement sans aucune contre partie, cela va de soi, et c'est bien pourquoi c'est bien l'économie dans son ensemble qui en est la seule "contrepartie" de fait, à savoir son pouvoir d'achat.

    La chose "semblait" différente quand nous avions la couverture or, car l'émission de billets se faisait alors, en principe, en fonction de l'or en stock dans les BC. Le résultat était une grande instabilité des prix en fonction des stocks d'or disponibles. Les banques centrales n'avaient pas alors la possibilité de s'orienter aux prix des choses.

    On peut dire, a posteriori, que le souci de prix stables (indice des prix) peut et doit être retenu comme le "besoin" de l'économie en monnaie centrale, à distinguer de la "demande" de monnaie que font tous les acteurs en échange de biens.

    J'insiste ici encore un petit peu sur la question de l'or qui avait été tranchée, en fait par le président Nixon, événement qui a permis à l'économie de fonctionner mieux!

    Gesell l'avait dit depuis toujours, l'or comme base monétaire est totalement inutile, l'a , en fait et rétrospectivement, toujours été! Sauf que l'on ne le savait pas et que l'on ne savait sans doute pas faire aussi facilement de la monnaie en papier!

    Il le montre d'ailleurs en constatant que la monnaie frappée se détachait toujours sensiblement de la valeur en teneur du metal, car, en fait, le sceau du roi "monétise",  rien d'autre! La monnaie frappée valait (en terme de pouvoir d'achat) en général plus que son poids en or.

    Les pièces ayant cours légal étaient toujours préférées à l'usage aux lingots qui restaient, au fond, de la marchandise (un peu spéciale, mais tout de même).

    Comme le signale Gesell, besoin et demande n'ont rien en commun. Lacan le dit dans une autre contexte concernant le sujet, mais cela nous mènerait un peu ailleurs.

    Cela nous amène aussi à méditer sur les conditions de son émission!

    C'est vrai, bien sûr, les banques obtiennent, selon des règles précises, autant de la monnaie centrale dont elles ont besoin, mais les instruments de politique monétaire se distinguent des politiques des banques commerciales par un but distinct, bien sûr!

    Le souci des banques centrales est bien celui d'obtenir des rapports de prix les plus stables possibles, et quand elles visent une fourchette d'inflation annuelle entre 0 et 2%, leur "idéeal" serait sans doute 0% inflation par une émission de monnaie centrale à tout moment adéquate. Les BC se soucient des besoins de monnaie centrale, les autres banques tentent de satisfaire la demande de monnaie!

    Avec la réforme de l'émission du numéraire telle que la préconise la réforme gesellienne, il s'agit, au fond, d'une proposition qui concerne en premier lieu les banques centrales!

    En partant de ce point, peut-être que la logique de ce que j'essaie d'exposer s'imposerait sans doute mieux.

    Pour saisir, on peut laisser de côté le comportement des banques et des acteurs dans un premier temps, pour s'en soucier ensuite bien entendu, quand ce sera le moment, et, à mon sens, tout s'éclairera assez facilement.

    Votre question:

    "Pourquoi la banque centrale pourrrait créer de la monnaie, et pas les banques commerciales. Ou sous une autre forme, si les banques commerciales ne peuvent créer de la monnaie, pourquoi la banque centrale pourrait-elle en créer?"

    Avec la distinction entre besoin de monnaie et demande de monnaie, peut-être que cela passe mieux?

    Les banques commerciales font demande de monnaie auprès du public et de la banque centrale ainsi qu'auprès des autres banques. Elles proposent pour cela un intérêt, sans quoi, le détenteur du billet du moment ne cède guère celui-ci. Cela serait différent en régime de monnaie anticrise.

    Nous pouvons aussi considérer que le taux directeur de la banque centrale, instrument de sa politique monétaire, porte mal son nom, car ce taux ne dirige quasiment plus le niveau des taux d'intérêt pratiqués du marché. Nous le constatons aisément, car même à taux nul, l'intérêt de la monnaie ne disparaît pas et ne passe jamais en dessous de 3% pour les prêts, un peu moins pour l'épargne.

    Et ce différentiel se maintient toujours, même en situation de restriction d'émission de monnaie centrale via une hausse des taux directeurs.

    Malgré cela, sauf à taux directeur nul sans doute, les banques préfèrent se refinancer sur le marché, car elles vivent bien du différentiel entre les intérêts à payer et les intérêts obtenus (ou attendus? ex ante?)

    Et les banques préfèrent aussi, actuellement, le retour et le dépôt à la BC des pièces et billets destiné à "atténuer" les frais liés au taux directeur. De plus, ces retour de nuéraire leur est (faiblement mais très sûrement!) rémunéré.

    Car, il y a là une autre distinction qui se révèle: l'obtention de monnaie centrale implique, via le taux directeur (même faible) toujours un coût, car la BC ne fait pas "commerce" de cela, elle en a de toute façon le monopole!

    C'est seulement avec la monnaie obtenue sur le marché que le commerce est possible qui dégage le différentiel (en principe) entre prêt bancaire et dépôt bancaire dont vivent les banques en tant qu'entreprises.

    La crise de confiance actuelle vient bien du fait que ce commerce souffre, précisément, de la crise de confiance. le crédit est le marché de la confiance, pourrait-on dire.

    Et ce fait déclenche la préférence massive pour la liquidité que nous observons actuellement!

    En résumé, on doit bien admettre que la BC ne fait pas "crédit", mais qu'elle "dote" l'économie de monnaie dont elle a besoin, alors que les banques sont les marchands de la confiance (du crédit), et avait d'augmenter le besoin, elles font demande, autant que popssible, sur le marché.

    Les exigences de retour de monnaie centrale sont, en fait "élastiques", car la BC a le souci de ne pas assécher les liquidités nécessaires (le besoin de monnaie!).

    La mauvaise circulation de la monnaie centrale émise en très grande quantité depuis fin 2008 reflète la préférence pour la liquidité des acteurs économiques en relation avec la crise de confiance. Autrement dit, le BC n'ont plus les moyens de leur politique!

    Suis-je plus clair?

    Bien amicalement, jf

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