Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
monnaie fondante
17 mars 2009

scénario catstrophe

Je ne me résous pas à "diaboliser le système bancaire";

à mon sens, les banques agissent comme elles doivent agir en fonction de ce qu'elles gèrent, à savoir les avoirs monétaires bancaires (leurs passifs ou dépôts) et les crédits accordés (leurs actifs).

Cela revient à dire que les actifs doivent générer un peu plus que ne leur coûtent les actifs.

Dans le contexte actuel, elles cherchent bien des placements les plus rentables possibles face à des débiteurs déjà surendettés!

Beaucoup de débiteurs sont même devenus carrément insolvables!

Le fait que toute cette dette est de plus en plus rachetée par les pouvoirs publiques aura pour effet de rendre de plus en plus d'états, les plus endettés et les moins puissants en premier, insolvables, car leurs rentrées (fiscales) normales ne suffisent tout simplement plus pour servir cette dette.

Ce scénario est vrai pour le tiers monde, l'Afrique notamment, depuis trente ans déjà, mais toute l'Afrique ne représente que quelques 1 ou 2% du PIB mondial, elle est, de fait "négligeable" et donc négligée dans ce contexte.

Mais le scénario s'étendra inexorablement!

Déjà l'Islande, l'Irlande, La Grèce, l'Italie, l'Espagne et le Portugal sont au bord du gouffre, plusieurs grand pays est-européens, la Hongrie, la Pologne, la Lituanie et d'autres sont dans le même cas. L'Argentine était dans ce cas en 2000.

Eh bien, que se passe-t-il alors?

On ne peut, sans risque de déstabiliser le tout, laisser tomber ces pays qui représentent beaucoup plus dans le PIB mondial, d'autant que ces pays (l'Italie et l'Irlande, l'Espagne et le Portugal  et l'Islande notamment) ne sont pas exactement "pauvres" quant à leur poids PIB!

En ne les laissant pas tomber, le domino continuera et atteindra fatalement les pays les plus puissants. La Californie est déjà en cessation de paiement et sous perfusion!

Autrement dit, la prochaine crise financière est maintenant une question de jours, fin 2009 peut-être?

Et cette crise-là, combien faudra-t-il alors injecter via les banques centrales et/ou le FMI?

En tout cas, on doit redouter le fait que les créanciers, en clair les 5 ou 10% les plus riches (personnes physiques) et parmi ceux-ci notamment les quelques (un millier pour le monde) milliardaires, n'auront pas très envie d'cheter des créances auprès des des états devenus généralement insolvables.

Si nous avons aimé le credit crunch nous adorerons le credit stop!

Quels que soient les montants émis, ce scénario est hautement probable très prochainement!

Les milliardaires provoqueront-ils, pour continuer à "ne pas perdre leurs rentes", l'arrêt de l'économie?

A genoux, nous verrons alors ramper les Sarkozy et Obama, Brown, Merkel, et les autres dirigeants pour qu'ils veuillent bien gentiment prendre en main non pas la moitié de la fortune mondiale (ils l'ont déjà!) mais la quasitotalité!

A genoux, il leur sera demandé de prendre toutes les usines, toutes les maisons, toutes les routes, toutes les ressources - en un mot, tout le pouvoir, en échange de quoi les armées des pays dits "démocratiques" seront  mises à leur disposition pour mater les révoltes qui suivront.

Si le G20 ne décide pas, avec l'aide des banques centrales, une réforme de l'émission monétaire en émettant une monnaie anticrise, ce scénario me semble in éluctable; je prends date en espérant que le pire ne sera pas le pire!

à+,jf

Publicité
Publicité
Commentaires
B
Si vous voulez changer de perspective, vous pouvez aussi lire ou relire le livre extraordinaire du philosophe Claude Tresmontant, mort il y a une dizaine d'années "L'histoire de l'univers et le sens de la création", qui fait comprendre comment l'Univers, en dépit de la deuxième loi de la thermodynamique, est en constante évolution. Puissions les pauvres humains que nous sommes oeuvrer dans la bonne direction..<br /> Bien à vous, B.L.
P
Voir aussi l'article de Paul Jorion titré "18 mars 2009, la fin du capitalisme" repris sur mon blog sous "Après le 15 août 1971 de Nixon, voici le 18 mars 2009 d'Obama". http://ploutopia.over-blog.com/article-29249088.html.<br /> Preuve que la valeur est subjective…<br /> <br /> Imaginons la scène :<br /> - d’un côté le « sommet », les 1000 milliardaires de la planète et tous ceux qui veulent le devenir...<br /> - de l’autre, la « base », le peuple, les entrepreneurs, les travailleurs, l’Etat, les pauvres, etc. En bref tous les débiteurs (emprunteurs) et micro-créditeurs (eh oui, depuis Yunus, même les plus pauvres peuvent emprunter) de la planète, qui, à force de "pousse à la tentation crédit" (avec remboursement d’intérêts) sont devenus insolvables !<br /> - au milieu il y a les banques et toute la machinerie du crédit qui alimente toute la machinerie de guerre, de pétrole et de pub.<br /> <br /> Que peuvent faire les banques-politiques ? Banques et politiques sont évidement complices. Comme nous tous d’ailleurs à cause d’une monnaie de plus en plus universelle, dématérialisée et dépersonnifiée.<br /> <br /> Que peut-on faire ?<br /> - Soit on reste dans le paradigme de l’Argent-Roi globalisant => les banques-politiques continuent à racler la base pour alimenter le sommet jusqu’à ce que la base ne tienne plus (révoltes, émeutes, grèves…) => on continue, quand même, à maintenir la base par la force et les armes => guerres… (C’est ce qui s’est passé pour la guerre 40-45 suite à la demande insistante des Etats-Unis de remboursement des crédits commerciaux de l’Allemagne et de l’Autriche, voir "L’acharnement thérapeutique peut-il nous conduire vers une Grande Dépression ?" (http://groups.google.be/group/alter-europa/web/lacharnement-thrapeutique-peut-il-nous-conduire-vers-une-grande-dpression?hl=fr) <br /> - Soit on est prêt à remettre le paradigme en question et on revoit notre système monétaire de fond en comble avec, comme solution clé, des monnaies fondantes et diversifiées. Mais là, il va nous falloir un sacré saut de conscience ! Il va falloir comprendre que l'accumulation ne résoudra pas nos problèmes existentiels (peur de manquer, de mourir, de vieillir - Cfr Christian ARENSPERGER)<br /> <br /> Si la logique en place est si tenace, c'est peut-être que quelque chose au fond de nous même y collabore - quelque chose qui participe de l'angoisse et du déni de notre condition d'humains. Les voies de sorties, les plus pertinentes de l'économie capitaliste ne sont donc pas économiques. Elles sont existentielles.<br /> [Christian ARNSPERGER] "Critique de l'existence capitaliste, Pour une étique existentielle de l'économie"<br /> <br /> Il n’est pas tout a fait correct de penser que la société actuelle n’a plus de sacré. Il n’y a pas disparition du sacré mais inversion du sacré et du profane : <br /> * avec profanation de ce qui était considéré sacré, comme certaines valeurs : la liberté, l’égalité, la générosité, le génome humain, le caractère non marchand du vivant, etc. <br /> * avec sacralisation du profane : la technique, l’argent, l’idéologie de "la gagne", la croissance économique, etc. Dénoncer le matérialisme de la société, c’est penser le religieux en termes religieux (et non scientifiques) : il y a une religiosité du marché avec ses temples de la consommation, ses instruments de culte que sont le linéaire, les chariots, sa liturgie publicitaire, ses grands prêtres économistes nobélisés, son Crédo du pouvoir d’achat, son calendrier "solidaire", etc. Et il y a une religiosité de la finance avec son temple de la bourse, ses instruments de cultes que sont les écrans, les graphiques et l’électronique, sa liturgie du gain, ses grand prêtres financiers, son Crédo du bon investisseur, etc.<br /> [Paul ARIES] "Objectif décroissance, vers une société harmonieuse"
B
L'important, dans cette situation de crise, est de proposer des solutions concrètes et crédibles, sans manipuler les faits et les chiffres - la situation est suffisamment grave pour ne pas en rajouter.<br /> <br /> Je pense que tout le monde (commence à) comprend(re) qu'il y a un problème monétaire sous-jacent.<br /> <br /> Dans C dans l'air de Lundi 16, on tournait sans doute autour du pot, mais on se rapprochait de cette première compréhension.<br /> Certains parlaient de pouvoir d'achat défaillant, d'autre de distribution de revenus supplémentaires (mais en ne voyant cela que par le biais des salaires).<br /> <br /> Ces 'experts' n'ont surement pas lu, ou pas compris S. Gesell, et n'ont retenu<br /> de Keynes que sa trappe à liquidité, sans la comprendre.<br /> <br /> Dès que l'on a compris que en face d'une offre de marchandises, qui voudrait bien se vendre (donc 'acheter' de l'argent), il y a de l'argent qui n'est pas aussi pressé d'être dépensé,<br /> c'est à dire d'acheter les dites marchandises, on a compris l'essentiel.<br /> <br /> D'où mes trois solutions (complémentaires) de sortie de crise:<br /> 1) L'établissement d'un Crédit Social à la Louis Even (en France ou en Europe) (et à la Maurice Allais)<br /> 2) L'instauration d'une monnaie fondante, si possible à l'échelle de la France, mais cela peut se faire au niveau d'un bassin d'emploi spécialement menacé, ou d'une région, ou d'une grande métropole.,<br /> <br /> 3) L'instauration d'un Revenu Minimum de Dignité de 625 euros par adulte, allocation universelle qui aurait le mérite de donner immédiatement du pouvoir d'achat (coût 30 milliards d'euros 'brut' par mois, ou 15 milliards nets, si on enlève un certain nombre de prestations sociales comme le RMI, le RSA, les allocations sociales). On peut imaginer qu'une partie, voire la totalité, de ce RMD soit payé en monnaie fondante.<br /> <br /> Bien à vous, B.L.
monnaie fondante
Publicité
Publicité